Gaumensegel @Cité internationale des arts Paris 2024

verwickelte Resonanzen – entangled resonances – résonances emmêlées
Text/île/son installation, Soundcollage & bestickte Worte
auf vibrierendem Bettlaken, 2m x 1,5m,
Cité internationale Paris (Atelier Salzbourg) 2024

Aspiration und Stimme schaffen Spannungsräume der Resonanz: Die Installation
verortet sich wie ein schwebendes Gaumensegel im Raum, bestickt und
beschrieben mit Fragmenten über oralité/écriture, Dialoge mit Nachbar*innen
durchs Fenster über die Straße hinaus: über Aspiration/Stimme/Text/Spannung. Die
Stimme penetriert und evoziert ein prozesshaftes Zuhören als ein
Borderline-Objekt-Paradox, als unheimliches „slippery beast“, (Freya Jarman-Ivens,
Queer Voices. Technologies, Vocalities, and the Musical Flaw, New York 2011, 19.)
das vom Körper ausgehend körperlos einen Zwischenraum schafft, der zwischen
Resonanzkörpern Echos widerhallen lässt, ohne dass die Stimme, dieses Biest,
eingefangen und identifiziert werden könnte.
Das Gaumensegel ent/spannt sich, Mikroben werden beim Sprechspeichel im
Dialog geteilt, die Hörschnecke repetiert, intoniert und akzentuiert Akzente und
Stimmen. Zuhören ist eine Reise mit und von Körpern. Zum Gaumensegel ertönt
eine Soundcollage von Speichelgeräuschen, Aufwärm- & Atemübungen meiner
Stimme, aufgenommen mit Mikro, gespielt von 4 Soundboxen an den
Hänge-Fäden, Dissonanzen unheimlich verstärkend, das Leinen zum Vibrieren
bringend.
Wie erklingen Resonanzkörper durch sich affizierende Echos?

verwickelte Resonanzen – entangled resonances – résonances emmêlées
Text/île/son installation, Soundcollage & embroidered words
on vibrating bed sheet, 2m x 1,5m,
Cité internationale Paris (Atelier Salzbourg) 2024


Aspiration, Tension, and Voice create Spaces of Resonance:
The installation is located in the space like a floating soft palate sail, embroidered
and inscribed with fragments about oralité/écriture, dialogues with neighbours
through the window across the street: about aspiration/voice/text/tension. The
voice penetrates and evokes a processual listening as a borderline-object paradox,
as an uncanny „slippery beast“, (Freya Jarman-Ivens, Queer Voices. Technologies,
Vocalities, and the Musical Flaw, New York 2011, 19.) which, starting from the body,
creates a disembodied space that echoes between resonating bodies, without the
voice, this beast, being captured and identified.
The soft palate relaxes/stretches, microbes are shared in dialogue with saliva
production, the cochlea repeats, intonates, and accentuates accents and voices.
Listening is a journey with and of bodies. A sound collage of saliva noises is playing
along warm-up & breathing exercises of my voice, recorded with a microphone,
played by 4 sound boxes on the installation strings, uncannily amplifying
dissonances, making the linen textile vibrate.
How do resonating bodies sound through echoes that affect each other?

Aspiration et voix créent des espaces de tension de résonance

Le 15 mai 2024, pour les ateliers ouverts, j’ai relié par des fils la maison d’en face, l’annexe de la Cité internationale des arts Paris, les fenêtres parisiennes en face, et tendu avec elles le drap de lit brodé et écrit de différentes couleurs pendant plus de deux mois dans l’atelier de Salzbourg. 

L’installation se situe dans l’espace comme un voile de palais flottant, brodé et écrit avec des fragments sur l’oralité, l’écriture, les dialogues avec les voisins* à travers la fenêtre sur la rue : sur l’aspiration/la voix/le texte/la tension. 

La voix pénètre et évoque une écoute processuelle comme un paradoxe d’objet borderline, comme une „slippery beast“ inquiétante, (Freya Jarman-Ivens, Queer Voices. Technologies, Vocalities, and the Musical Flaw, New York 2011, 19.), qui, partant du corps, crée un espace intermédiaire sans corps, qui fait résonner des échos entre des corps de résonance, sans que la voix, cette bête, puisse être capturée et identifiée. 

Le voile du palais se dé/tend, les microbes sont partagés lors du dialogue de la salive, le limaçon auditif/la cochlée répète, entonne et accentue les accents et les voix. Écouter est un voyage avec et à partir des corps. Un collage sonore de bruits de salive, répétitions d’échauffement et de respiration de ma voix, enregistré avec un micro et joué par la boîte à sons sous les draps dans la couchette, amplifie les dissonances de manière inquiétante et fait vibrer la corde de l’installation.

 Comment les corps résonnent-elles grâce à des échos qui s’affirment ?